CONFLITS DANS LE MONDE:
L’ONU sonne la Cloche de la Paix

Alors que le monde n’a jamais été aussi fragmenté par les conflits depuis la Seconde Guerre mondiale, le siège des Nations Unies a offert, le 12 septembre 2025, une image rare de sérénité. La cloche de la paix a retenti, un geste annuel qui prend cette année une signification particulièrement poignante.
La cérémonie, présidée par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la nouvelle présidente de l’Assemblée générale, Annalena Baerbock, est un rappel de la mission originelle de l’organisation.
La cloche elle-même est un symbole puissant : offerte par le Japon en 1954, elle a été fondue à partir de pièces de monnaie du monde entier. Son inscription japonaise, « Vive la paix mondiale absolue », contraste fortement avec les réalités d’un monde en proie aux guerres.
Guterres Alarme la Communauté Internationale
Dans un discours empreint de gravité, Guterres a souligné l’urgence de la situation. « La paix est menacée », a-t-il lancé, dénonçant la multiplication des conflits, les souffrances des civils et le non-respect du droit international. « Les Nations Unies sont nées des cendres de la guerre… Mais aujourd’hui, nous voyons des scènes qui font honte à notre humanité commune ». Ces propos, à seulement dix jours de la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, ont agi comme un véritable avertissement aux dirigeants du monde.
Paix, au-delà de l’Absence de Guerre
L’ONU a toujours prôné une vision large de la paix, bien au-delà de la simple cessation des hostilités. Pour l’organisation, la paix est indissociable de la dignité humaine, de la justice sociale, de la prospérité économique et de la protection de l’environnement.
En sonnant la cloche, Guterres a lancé un appel à l’action. « Même les plus petites contributions peuvent forger quelque chose de durable », a-t-il insisté, exhortant chacun à œuvrer pour un monde plus pacifique. Le thème de la Journée internationale de la paix de cette année, « Agissons pour un monde pacifique », n’est pas un simple slogan, mais une feuille de route pour la communauté internationale.

Un Message d’Espoir malgré le Scepticisme
En écho à Guterres, Annalena Baerbock a réaffirmé le rôle essentiel de l’ONU. Face aux critiques croissantes envers le multilatéralisme, elle a posé une question rhétorique poignante : « Y aurait-il moins de guerres sans l’ONU ? Certainement pas ».
Pour la présidente, l’heure n’est pas au renoncement, mais à l’intensification des efforts. L’ONU, malgré ses faiblesses, demeure un rempart contre le chaos, un lieu où, même au milieu du bruit des conflits, la cloche de la paix peut encore résonner.
Prince Aristide Ngueukam