37 ANS SANS FO’O NGOMPE ÉLIE : Hommage au Roi des Fussep jamais oublié !
Après avoir rejoint ses ancêtres le 2 décembre 1988, le Roi NGOMPE ÉLIE, dont le départ fut ressenti par les Fussep et sa progéniture comme une déchirure, n’a jamais été oublié par sa communauté et de nombreuses personnes qui l’ont connu. Trente-sept ans après le « silence étrange » qui s’abattit sur la colline de FUSSEP, ses enfants reviennent sur la mémoire de leur père. Au cœur de cet hommage traditionnel et familial poignant qui célèbre le pilier infatigable et monarque éternel qui porta la destinée du royaume pendant trois décennies, laissant en héritage une aura unique de sagesse, de courage et une devise qui guide encore les siens : Labor improbus omnia vincit.
» 02 décembre 1988 – 02 décembre 2025 : Une date indélébile
Ce deuxième jour de décembre 1988 demeure gravé comme une déchirure dans la mémoire du peuple FUSSEP. L’aube s’était levée avec la même douceur que les autres matins, pourtant un silence étrange planait sur la colline. Les anciens avaient senti la lourdeur de l’air, comme si le vent lui-même appréhendait ce qui allait se produire. Nul n’imaginait que ce jour marquerait le départ vers les sphères lumineuses de celui qui, trente années durant, avait porté sur ses épaules la destinée du royaume FUSSEP.
Fo’o Ngompe Élie, fils de Fo’o Tchoumtchoua et de Kouong Ngounoue, s’était effacé dans une paix majestueuse. Et lorsque la nouvelle traversa le royaume telle une onde brutale, elle fit vaciller les cœurs et troubla les voix. Tout FUSSEP entra en deuil. Les femmes pleurèrent le roi aimé, les hommes se prosternèrent sur la terre ancestrale, les enfants se turent, incapables de comprendre comment un pilier aussi solide pouvait s’en aller si soudainement.
Le Pilier du Royaume et l’Homme de l’Unité
Le peuple se souvint alors du roi élégant et rayonnant, du sportif infatigable, du bâtisseur à la vision claire, du père tendre et du guide qui connaissait chacun par son nom. Chacun portait une histoire, un souvenir, un sourire reçu ou un conseil murmuré.
Pour les autorités administratives, il était un allié loyal, droit et toujours prêt à servir. Pour les Camerounais venus d’ailleurs, il était un rassembleur, un homme qui savait unir, apaiser, inspirer. Son règne fut un modèle d’équilibre entre la force de la tradition et les exigences de l’administration moderne.
Un Nom, un Sceau de Dignité Éternelle
Au-delà de son rôle de souverain, l’aura de Ngompe Élie demeure unique. Avec près de quatre-vingt mille homonymes aujourd’hui, le roi Ngompe reste pourtant celui que personne n’a précédé. Son nom est devenu une marque sacrée, un sceau de fraternité, une signature de dignité. Il demeure, encore aujourd’hui, le FUSSEP le plus connu, le plus cité, le plus célébré.
Trente-sept ans après son départ, son peuple murmure encore son souvenir avec tendresse. Les valeurs qu’il a transmises ne s’apprennent guère dans les livres. Grâce à lui, des mots comme respect, partage, entraide, bonté et générosité sont devenus les fondations mêmes de nos vies.
Le Souvenir du Père et du Roi
Pour nous, ses enfants, il était bien plus qu’un roi. Il était notre lumière, notre refuge, cet homme rare dont la bonté n’avait pas de frontières et dont la générosité semblait inépuisable. Son courage, sa sagesse et son humilité nous ont guidés très tôt, et continuent de tracer notre chemin.
Nous pensons à lui chaque jour. À lui qui est parti si jeune, si fort, si plein d’avenir. À lui, notre roi, notre père, notre footballeur admirable. Les plus jeunes d’entre nous n’ont pas eu la chance de l’entendre, de le regarder marcher, de voir son sourire. Pourtant, ses plus beaux souvenirs traversent le temps pour nous toucher, encore et encore, comme une main invisible posée sur notre épaule. Papa, nous t’aimerons toujours. Ta devise Labor improbus omnia vincit « le travail acharné vient à bout de tout » continue de guider nos pas.
Tu resteras éternel dans nos vies.
Nous sommes les Ngompe.
Repose en paix, notre Roi et notre Papa. »