La Chine a officiellement mis en service son troisième porte-avions, le Fujian, marquant une nouvelle étape dans la modernisation fulgurante de son armée et dans l’affirmation de ses ambitions de superpuissance mondiale.

Baptisé du nom de la province située face à Taïwan — territoire que Pékin revendique comme sien —, le Fujian est le plus avancé des bâtiments de guerre jamais construits par la marine chinoise. Il se distingue par l’intégration d’une catapulte électromagnétique, une technologie de pointe jusqu’ici réservée aux plus récents porte-avions américains.

La cérémonie officielle, présidée par le président Xi Jinping en personne, s’est tenue mercredi 5 novembre sur une base navale de l’île de Hainan, en mer de Chine méridionale. Ce n’est que deux jours plus tard que l’événement a été révélé par les médias d’État, signe du soin apporté à la mise en scène d’un moment hautement symbolique pour Pékin.

La télévision publique CCTV a consacré un long reportage de neuf minutes et trente secondes à cette mise en service, soulignant l’achèvement de trois années d’essais intensifs depuis la mise à l’eau du navire en 2022. Ce lancement marque une étape stratégique pour l’Armée populaire de libération, qui cherche à rivaliser avec la flotte américaine et à renforcer sa présence dans les zones maritimes contestées d’Asie.