DÉCÈS DU PROFESSEUR DANIEL ABWA
L’hommage de Clément W. MBOUENDEU…
À la suite du décès,le 1 er octobre 2024, du professeur agrégé d’histoire, Daniel Abwa, le gardien de la mémoire du défunt nationaliste Jean MBOUENDÉ a tenu rendre hommage à cet enseignant émérite qui a plusieurs fois envoyé les étudiants chercheurs en histoires à la source de la famille du Patriache MBOUENDÉ. Lisez l’hommage de Clément W. Mbouendeu…
«Une bibliothèque qui a des tentacules partout et qui a semé la bonne graine ne meurt pas.
Le professeur Abwa ne manquait pas l’occasion de diriger les auteurs de thèses vers Jean Mbouendé, vers le gardien de sa mémoire ou vers l’autobiographie de Jean Mbouendé « Pour la Patrie Contre l’Arbitraire ».
On s’est vus pour la première et la dernière fois en Janvier 2020 à Badoumka dans l’arrondissement de Banka à l’occasion des obsèques de son homologue le Professeur André Emtcheu .
Quand je suis allé me présenter à lui comme étant le gardien de la mémoire de Jean Mbouendé, il s’est levé et m’a embrassé fermement. Il m’a ensuite dit merci pour l’exemplaire du livre autobiographique de Jean Mbouendé dont je lui avais fait parvenir un exemplaire en 2000 par le truchement de mon ami et frère Roger Woache et qui lui a permis de cerner beaucoup de pans de l’histoire aussi bien économique, politique et syndical.
C’est pourquoi il avait commencé à orienter les doctorants vers le nationaliste pour sa transversalité dans les faits historiques.
Il n’a pas manqué de me confier ce jour sa déception quant au déroulement du Grand Dialogue National, pour lequel le Chef de l’État avait prescrit la pacification du Haut-Nkam en 1960 par Jean Mbouendé comme inspiration pour sortir de l’impasse dans le NoSo, mais les organisateurs ont méprisé ces prescriptions présidentielles pour privilégier plutôt l’invitation de leurs amis au festin.
Aujourd’hui, je me rends compte qu’il s’agissait des paroles prémonitoires et sa disparition le 01er octobre 2024, jour de la réunification du cameroun est une interpellation pour les deviateurs du destin d’un peuple .
Le prof est mort en ayant formé les orofs, donc il n’est pas mort.
Puisse les fossoyeurs de la paix au Cameroun en méditer.
Clément W. MBOUENDEU
Gardien de la Mémoire de Jean Mbouendé»