Pr Nadine Machikou accusée de promotion sexuelle :Le Professeur Joseph Keutcheu dit sa part de vérité…
Au cours d’une sortie médiatique sur sa chaine YouTube, le 09 novembre 2024, le célèbre journaliste camerounais basé à Paris, JP Rémy Ngono, a cité la professeure agrégée de science politique, Nadine Machikou Ngameni, comme faisant partie des personnes qui ont obtenu des promotions sur le plan académique à cause des relations sexuelles qu’elle entretiendrait avec le professeur Luc Sindjoun, agrégé de science politique et conseiller spécial à la présidence de la république. Non content de cette diffusion de JP Rémy Ngono, le professeur Joseph Keutcheu a décidé de dire sa part de vérité au sujet de sa consœur, vice-recteur chargé des enseignements,de la professionnalisation et du développement des TIC à l’université de Dschang.Lisez plutôt !
MISE AU POINT EN FAVEUR DE LA PROFESSEURE NADINE MACHIKOU
Il est profondément regrettable et inacceptable que des accusations diffamatoires aient été lancées à l’encontre de la Professeure Nadine Machikou, une chercheuse et académicienne dont le parcours exceptionnel est largement reconnu dans le monde entier. Les propos tenus par le journaliste JP Remy Ngono dans sa chronique du 9 novembre 2024, suggérant que la brillante trajectoire académique de la professeure serait le fruit de faveurs sexuelles, relèvent non seulement de la calomnie mais aussi d’une tentative malveillante de ternir l’image d’une personnalité qui incarne l’excellence et l’intégrité dans le domaine de la science politique.
Les accusations récemment portées par le journaliste JP Remy Ngono à l’encontre de la Professeure Nadine Machikou, notamment en insinuant qu’elle aurait dû ses promotions à des « faveurs sexuelles » accordées au Professeur Luc Sindjoun, relèvent non seulement de la diffamation mais également d’une stratégie malsaine visant à déstabiliser des individus respectés et compétents. Il est impératif de clarifier certains points, notamment la manière inacceptable dont la Professeure Machikou est impliquée dans une querelle politique qui la dépasse.
Tout d’abord, attaquer la Professeure Machikou pour tenter de nuire au Professeur Luc Sindjoun, son mentor académique, est non seulement injuste mais également déloyal. La Professeure Machikou n’est en aucun cas responsable des choix politiques ou des opinions de son professeur et mentor, le Professeur Luc Sindjoun. Il est parfaitement légitime d’avoir des divergences politiques avec Luc Sindjoun, qui assume pleinement son positionnement politique et partisan, mais il est inacceptable d’étendre cette opposition à ses élèves ou à ses collaborateurs. Luc Sindjoun, comme beaucoup d’intellectuels, est engagé politiquement, et cela fait partie de son droit et de sa liberté d’expression. S’il convient de lui adresser des critiques ou de contester ses positions, cela doit se faire de manière respectueuse et constructive, en se concentrant sur ses idées et ses choix politiques, et non en cherchant à salir ceux qui, comme la Professeure Machikou, sont ses collègues ou ses élèves.
Il convient de rappeler que la Professeure Nadine Machikou est une politiste d’exception, dont le parcours académique est exemplaire. Brillante élève au secondaire à Bafoussam, elle a ensuite poursuivi des études supérieures remarquables à l’Université catholique d’Afrique centrale à Yaoundé, où elle est sortie major de son DEA. Cette réussite, loin d’être le fruit de relations personnelles ou d’influences externes, est le résultat de son travail acharné et de son intelligence, qui l’ont menée à obtenir une bourse très compétitive pour poursuivre un doctorat en science politique en France. Elle a brillamment soutenu sa thèse en 2010, intitulée « Les chemins de l’État observateur : contribution des observatoires régionaux de santé », sous la direction de la Professeure Pascale Laborier. Cette thèse, comme l’ensemble de ses travaux, témoigne d’une expertise approfondie et d’une recherche sérieuse dans un domaine qui lui est propre. Nadine Machikou reste la seule femme promue à la position de présidente de jury au concours d’agrégation CAMES.
Les accusations récurrentes et sans fondement qui circulent autour de la Professeure Machikou ne sont ni nouvelles ni originales. Elles font écho à des rumeurs malveillantes alimentées par des individus ou groupes incapables d’accepter la promotion d’une femme de talent dans un environnement académique où la médiocrité souvent se cache derrière des attaques personnelles. Il est ironique et tragique que, dans un pays comme le Cameroun, où les avancées des femmes dans le milieu académique sont encore souvent fragiles, certains aient choisi de chercher à détruire la réputation d’une femme qui, au contraire, incarne la réussite par le mérite.
La Professeure Machikou n’a jamais cherché à se mêler des luttes partisanes. Son engagement en faveur de la recherche scientifique, de l’enseignement et de l’analyse des politiques publiques a toujours été fondé sur l’idée de servir la société et de contribuer au développement de l’Afrique, sans chercher de privilèges personnels. Ses travaux, ses publications et ses interventions dans des espaces académiques internationaux – notamment à travers son expertise sollicitée par l’Agence Universitaire de la Francophonie, la Fondation Konrad Adenauer, ou encore la Fondation de l’innovation pour la démocratie en Afrique d’Achille Mbembe – témoignent de l’estime et du respect dont elle jouit au-delà des frontières camerounaises.
En outre, il est évident que ceux qui propagent ces accusations diffamatoires contre la Professeure Machikou ne s’attaquent jamais à ses compétences ou à ses résultats professionnels. Ils savent que ses états de service, ses publications scientifiques et son réseau académique sont irréprochables et inattaquables. Ils choisissent donc de l’attaquer sur un terrain personnel, espérant que la diffamation suffira à entacher son image, car ils savent que ses qualifications sont incontestables. Pourtant, l’attaque sur le plan personnel, notamment avec des accusations basées sur des insinuations sexuelles sans fondement, est une tentative délibérée de faire diversion et de créer un effet de brouillard autour de son parcours.
Il est regrettable que JP Remy Ngono, en tant que journaliste, se prête à ce jeu. Un journaliste digne de ce nom est tenu par des principes d’éthique et de responsabilité : il doit vérifier ses informations, traiter les faits avec sérieux, et transmettre des informations vérifiables, non des ragots ou des accusations sans fondement. En l’occurrence, il est facile pour un journaliste de vérifier la véracité des informations concernant le parcours académique de la Professeure Machikou, en consultant des sources objectives, telles que la Professeure Pascale Laborier, sa directrice de thèse, ou les publications académiques de la Professeure Machikou elle-même. Le journaliste a l’opportunité de se rendre compte que ses accusations sont dénuées de fondement.
En servant de relais à des attaques malveillantes contre une personnalité brillante, JP Remy Ngono se rend coupable de contribuer à l’injustice. Par son positionnement, il se fait involontairement l’allié des forces d’inertie et d’obscurantisme qui, dans l’ombre des institutions camerounaises, cherchent à étouffer la montée en puissance des intellectuels qui refusent de se soumettre à l’influence des pouvoirs en place.
La Professeure Machikou, quant à elle, continue d’incarner la réussite par le mérite et la recherche de l’excellence. Elle mérite d’être soutenue, encouragée et scientifique et académique. Ses attaques, loin de l’atteindre, renforceront sa détermination à continuer de briller et à servir la communauté académique internationale avec la rigueur et la dignité qui ont toujours marqué son parcours.
Il est donc de notre devoir, à nous collègues, amis et admirateurs de la Professeure Nadine Machikou, de rétablir la vérité et de condamner fermement ces attaques injustifiées, qui visent non seulement à détruire une carrière exemplaire, mais aussi à discréditer un modèle de réussite pour les femmes et les jeunes intellectuels en Afrique. Je fais mon devoir en refusant que les imposteurs qui arpentent les couloirs des universités et des administrations camerounaises puissent se réjouir de voir briser leur contre-miroir.
Joseph Keutcheu, Agrégé de science politique, Professeur des universités.