ABUS D’AUTORITE
Clément W. Mbouendeu dénonce le commandant de brigade de Logbaba à Douala!
Alors qu’il était plaignant dans une affaire de vol, son épouse a été, plutôt, humiliée et torturée psychologiquement à la brigade de gendarmerie de Logbaba à Douala. Non content de cette injustice, l’opérateur économique et fils du défunt nationaliste Jean Mbouendé a saisi le commandant de la légion de gendarmerie du Littoral ainsi que les autorités administratives pour dénoncer les agissements rétrogrades de leur collaborateur. Lisez sa lettre ouverte…
« Douala, le 17 septembre 2024
Lettre Ouverte à Monsieur le Commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral
Douala.
Ref : LO/001/CLL/DLA/09/24
Objet : Dénonciation de l’imposture à la Brigade de Gendarmerie de Logbaba – Douala
Monsieur le Colonel,
Je viens auprès de votre personnalité soumettre ce qui suit :
Je suis un opérateur économique dont la société est inscrite au registre de commerce de Douala, avec le siège à Douala 5ème.
L’évènementiel fait partie de nos activités.
Ainsi en date du 30 août 2024, un usager utilise un prête-nom pour passer une commande portant sur la location de matériel et envoie un tricycle prendre livraison dans notre magasin.
L’identité de cet intermédiaire est heureusement enregistrée dans la main courante suivant les procédures internes, et son image est captée par les caméras de surveillance.
Le contrat n’est pas respecté à cause du matériel qui n’est pas retourné et qui plus grave est introuvable sur le site d’accueil après le délai.
C’est une semaine après ce forfait que mes collaborateurs vont nuitamment intercepter le conducteur de ce tricycle à Logbaba et avec l’intervention des FMO, il sera conduit à la Brigade de Gendarmerie de Logbaba où il passera aux aveux complets en dévoilant le commanditaire de cet acte de vol et d’abus de confiance, après qu’une de mes collaboratrices, en mon absence ait porté plainte.
Interpelé, l’auteur du vol va restituer le matériel qu’il s’était illégalement approprié.
Sauf que quelques heures après cette interpellation, il est libéré et profitera de cet espace de liberté pour solliciter certains de mes collaborateurs en essayant de leur extorquer des témoignages contre mon épouse, qui est en même temps une collaboratrice. Mais aucun d’eux n’acceptera de participer à cette forfaiture.
Le Commandant de Brigade va appeler mon épouse au téléphone le samedi 14 septembre 2024 vers 19h pour lui demander de le voir à son bureau le lundi 16 septembre 2024 à 08h.
À 08h lundi, je suis à la Brigade avec mon épouse et trouve le voleur du matériel en divagation et dans une liberté imperturbable.
Au bout d’une heure d’attente, le Commandant nous reçoit et demande manu-militari à mon épouse si elle détient le matériel du voleur. Mon épouse lui répondra par la négative. Il fera appel à l’enquêteur qui avait même du mal à articuler le français (au point où je me suis interrogé sur la langue utilisée dans cette brigade pour faire les auditions), et lui demandera si le témoin à charge contre mon épouse a signé sa déclaration, il a dit non et a ajouté qu’il existe plutôt des échanges WhatsApp dans le dossier. L’audition verbale s’arrêtera là.
Le Commandant de Brigade revient à la charge avec un ton menaçant pour enjoindre à mon épouse de signer le bon de garde à vue : comportement très curieux et louche.
Je m’interpose pour demander sur quoi il se base pour procéder à cette démarche en lui rappelant que c’est mon épouse et que je suis le responsable de la société. Alors pourquoi s’acharner sur quelqu’un d’autre alors que le responsable légal dont je suis peut répondre.
Je lui rappelle également que j’ai constaté qu’il avait mis en liberté des mis en causes aussitôt après leur arrestation.
Je lui rappelle enfin que cette affaire se trouve dans son unité de commandement parce que c’est nous les plaignants et c’est par respect pour son autorité que nous avons répondu présents à sa convocation téléphonique effectuée nuitamment le samedi et qu’à ce titre je ne vois pas pourquoi mon épouse constitue une menace pour subir sa foudre verbale.
Il me répond qu’il avait peur que mon épouse va prendre la poudre d’escampette. Pourquoi, je ne sais !
Et sur ces entrefaites, il va faire positionner le pick-up de la Gendarmerie devant la brigade, entouré d’une huitaine de gendarmes et ordonner que mon épouse prenne place à bord, à côté de son voleur et sera conduite comme un vulgaire malfrat au parquet de Ndokoti où elle passera presque trois heures avant d’être libérée sous caution.
Mon Colonel, Commandant la Légion de Gendarmerie du Littoral, à l’heure où la politique nationale prône l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 avec la participation des opérateurs économiques comme nous, à l’heure où le Gouverneur du Littoral et ses collaborateurs comme vous, cherchez à discipliner les populations, il serait malheureux que des éléments incontrôlés viennent saboter vos actions et efforts salutaires par des méthodes ressemblant à celles des marxistes – léninistes et au clientélisme profond qui minent certains de vos personnels.
Persécuter une femme qui ne répond pas d’une structure dont je suis le seul représentant légal, et en ma présence, ressemble à une cabale de sabotage de son image et de ma société.
Même s’il arrivait qu’on soit mis en cause, on n’aurait pas besoin de sirène ou de mise en scène tel un scénario hollywoodien pour être déféré au parquet et assis sur le même banc d’accusé avec le voleur de notre matériel, et c’est cela qui laisse présager que ce commandant d’unité aurait perçu des pots de vin pour réaliser son court métrage qui restera dans les annales d’un triste concurrent tapis dans l’ombre.
En tout cas et heureusement, le parquet a, sur la base du dossier, procédé à la libération sous-caution, ce qui est une démarche républicaine.
Contre toute attente, le mis en cause qui a aussi retrouvé la liberté au meilleur des cas lundi dans la journée, se permet dès le lendemain d’utiliser ses méthodes d’intimidation contre un autre employé de ma société. Il ira jusqu’à déclarer à ce collaborateur dont on ne sait comment il a obtenu le numéro de téléphone, qu’il finira avec lui s’il ne déclare pas que c’est mon épouse qui a demandé qu’on aille porter son chapiteaux.
Cette déclaration dont le contenu, particulièrement menaçant, ouvre la voie à des situations imprévisibles tant pour le personnel proprement dit que pour mon épouse, en même temps qu’elle destabilise profondément le fonctionnement régulier d’une société qui est pourtant à jour sur le plan fiscal.
Je finirai ma présentation en ajoutant que je suis fils et gardien de la mémoire du nationaliste Jean MBOUENDÉ, mort à 114 ans avec les honneurs de la république (obsèques officielles, message de condoléances du Chef de l’État à la famille et décoration à titre posthume) pour ses œuvres innombrables au Cameroun dans le cadre de la lutte contre le colonialisme, l’injustice et l’arbitraire et ayant été plusieurs fois pétitionnaire au Nations Unies pour la cause de l’Indépendance nationale.
C’est pourquoi, dans la continuité de ses œuvres, je viens par la présente, dénoncer avec véhémence ce genre de forfaiture moyenâgeuse que notre beau pays devrait éradiquer dans les comportements.
En vous disant à l’avance merci pour votre compréhension, je vous prie de recevoir, Mon Colonel, les assurances de ma parfaite considération.
(é) Clément W. MBOUENDEU
Email : mbouendeuwess@gmail.com
Ampliations :
Mr le Gouverneur du Littoral
Monsieur le Commandant de Brigade de Logbaba »