APRES LE PRESIDENT BIYA, L’URGENCE EST DE METTRE UN ORIGINAIRE DU NOSO AU SOMMET DE l’ÉTAT

LISONS ENSEMBLE L’ACTE 26 DU MEYOLISME du Professeur Joël Narcisse Meyolo,Historien.

𝐦𝐞𝐲𝐨𝐥𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐞 𝟐𝟔 !!!

𝐂𝐨𝐮𝐫𝐬𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐄𝐭𝐨𝐮𝐝𝐢 : 𝐔𝐧 𝐟𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐢𝐥 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐮𝐱-𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬. 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐨𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧, 𝐚𝐭𝐚𝐯𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐮𝐥𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐢𝐦𝐩é𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐜𝐚𝐭é𝐠𝐨𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞

Après Biya,un originaire du NOSO comme prochain président de la république ?

La compréhension du texte que je livre dans le cadre de l’acte 26 du meyolisme, est indissociable d’un éclairage succinct des concepts clefs mobilisés pour lui donner un titre. Volontiers, donc, je cède à cette règle de l’écriture, qui veut que l’auteur, avant toute immersion dans l’océan de sa pensée, offre aux autres voyageurs, des codes essentiels pour la suite de l’aventure. Le titre de cette petite réflexion se trouve alors, sans le vouloir bien évidemment, au cœur de mon attention et polarise celle des lecteurs.

J’ai délibérément choisi de parler d’« Un fauteuil pour deux-trois. Entre contorsion, atavisme historiques et tentative de convulsion d’un impératif catégorique ». La dernière élection présidentielle au Cameroun tenue en octobre 2018, a remis au goût du jour, le débat sur la succession du Chef de l’Etat.
Non pas que cela a été jusqu’ici un sujet tabou, mais par la nature des réactions, par l’extraordinaire instrumentalisation de la revendication, par la tentation du repli identitaire sous fond de positionnement et par le positionnement implicite de certaines personnalités, dans la perspective de la succession au sommet de l’Etat, l’univers politique camerounais s’anime de plus en plus.

Dans cette situation, la dévolution du pouvoir de Yaoundé, se trouve au centre des préoccupations de divers acteurs. Universitaires, Hommes politiques, journalistes, analystes politiques, tous se laissent aller à la curiosité, chacun, par la force que lui confèrent ses facultés, de savoir qui sera le futur propriétaire du fauteuil présidentiel. Pour l’essentiel des analyses, la logique du triangle équilatéral, se pointe à l’horizon, du moins dans son segment sud-nord. L’occupation du fauteuil présidentiel, au-delà du fait qu’elle se joue au travers d’une élection populaire, semble être réservée à deux sommets du triangle.

L’hypothèse d’une troisième voie, apparait irréaliste, voire comme hérétique.
𝗣𝗼𝘂𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗹’𝗵𝗶𝘀𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻, 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲, 𝗹𝗮 𝗰𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗲𝗻 𝘇𝗼𝗻𝗲 𝗮𝗻𝗴𝗹𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 à 𝗿é𝗳𝗹é𝗰𝗵𝗶𝗿 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝘀𝘀𝗶𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁é 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀𝗶è𝗺𝗲 𝘃𝗼𝗶𝗲. 𝗗𝗶𝗳𝗳é𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗱𝗲𝘀 é𝗹é𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗳𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝗽𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗲 𝗱𝗲 𝗡𝗹𝗲𝗽, 𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘁ôt 𝗹𝗮 𝗱𝗶𝗺𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻 « 𝗹𝗶𝗻𝗴𝘂𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 », 𝗲𝗻 𝗿𝗲𝗻𝘃𝗼𝘆𝗮𝗻𝘁 𝗹’𝗶𝗺𝗮𝗴𝗲, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗳𝘂𝘁𝘂𝗿 𝗼𝗰𝗰𝘂𝗽𝗮𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝘀𝗶è𝗴𝗲, 𝘂𝗻 𝗼𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗿é𝗴𝗶𝗼𝗻 𝗮𝗻𝗴𝗹𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲.

Mon positionnement sur le débat est clair. 𝑫𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒒𝒖ê𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒇𝒖𝒕𝒖𝒓 𝒍𝒐𝒄𝒂𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝑷𝒂𝒍𝒂𝒊𝒔 𝒅𝒆 𝒍’𝑼𝒏𝒊𝒕é, 𝒊𝒍 𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒖𝒓𝒈𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆𝒈𝒂𝒓𝒅𝒔 𝒔𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒓𝒏𝒆𝒏𝒕 𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒂𝒏𝒈𝒍𝒐𝒑𝒉𝒐𝒏𝒆 𝒅𝒖 𝑪𝒂𝒎𝒆𝒓𝒐𝒖𝒏. Cette orientation s’appuie d’une part, sur la trajectoire historique camerounaise qui laisse très peu d’espace à la contorsion des faits et à la volonté de maintenir un atavisme historique gênant, et, d’autre part, sur la nécessité, en partant du premier argument, d’énoncer le choix d’un originaire de la zone anglophone comme un impératif catégorique.

𝕃𝕒 𝕥𝕣𝕒𝕛𝕖𝕔𝕥𝕠𝕚𝕣𝕖 𝕙𝕚𝕤𝕥𝕠𝕣𝕚𝕢𝕦𝕖 𝕔𝕒𝕞𝕖𝕣𝕠𝕦𝕟𝕒𝕚𝕤𝕖 : 𝕔𝕝𝕖𝕗 𝕕𝕖 𝕔𝕠𝕞𝕡𝕣𝕖́𝕙𝕖𝕟𝕤𝕚𝕠𝕟 𝕕𝕖 𝕝’𝕒𝕤𝕡𝕖𝕔𝕥 𝕓𝕚𝕔𝕦𝕝𝕥𝕦𝕣𝕖𝕝 𝕖𝕥 𝕓𝕚𝕝𝕚𝕟𝕘𝕦𝕖

Le 14 juillet 1884, sous le contrôle du Consul Gustav Nachtigal, l’Allemagne prenait possession d’une partie de ce qui allait plus tard être appelé Kamerun. Progressivement, l’administration allemande s’est mise en place jusqu’en 1916. Le 4 mars 1916, la possession allemande est partagée entre la France et la Grande Bretagne. Cette opération, malgré le fait qu’elle ait été réalisée dans un contexte de conquête militaire, et donc, on peut le dire, de manière privée, est entériné par les conclusions des traités de Versailles.

De fait, le 20 juillet 1922, la France et la Grande Bretagne reçoivent mandat de la Société des Nations pour administrer le Cameroun. Théoriquement, dès cette date, le statut du Cameroun changea. Mais dans les faits, Anglais et Français, gardaient les mêmes systèmes de gestion initiés dès 1916, à savoir l’indirect rule et le direct rule. La gestion séparée du Cameroun, a logiquement fait émerger deux modes de fonctionnement dont les conséquences ont été significatives lorsque prit fin la double présence franco-britannique.

Le 1er janvier 1960, le Cameroun sous tutelle de la France accède à l’indépendance en prenant le nom de République du Cameroun. Il s’ouvre alors une série de négociations entre les autorités de Yaoundé, capitale du jeune Etat, et celle de Buea, capitale du Territoire quasi fédéral du Southern Cameroons, en vue d’une réunification possible. Il est important à ce niveau de l’analyse, de préciser que le projet de réunir les deux parties, était la condition essentielle que posait l’Union des Populations du Cameroun, comme préalable à l’indépendance.

𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗶𝗿𝗲, 𝗾𝘂’𝗮𝘂-𝗱𝗲𝗹à 𝗱’𝘂𝗻 𝘀𝗶𝗺𝗽𝗹𝗲 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘅 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲, 𝗹𝗮 𝗥é𝘂𝗻𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴é𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘁é𝘀 𝗱𝗲 𝗽𝗮𝗿𝘁 𝗲𝘁 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗠𝗼𝘂𝗻𝗴𝗼, 𝘀𝘆𝗺𝗯𝗼𝗹𝗶𝘀𝗮𝗶𝘁 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘁 𝗲𝘀𝗽𝗿𝗶𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝟭𝗲𝗿 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟭𝟵𝟲𝟭, 𝗹𝗲 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 𝘀𝗲 𝗱𝗼𝘁𝗲 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗖𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗶𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝗮𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗘𝘁𝗮𝘁 fé𝗱é𝗿𝗮𝗹 𝗱è𝘀 𝗹𝗲 𝟭𝗲𝗿 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗺ê𝗺𝗲 𝗮𝗻𝗻é𝗲. 𝗔𝘂 𝗽𝗿é𝗮𝗹𝗮𝗯𝗹𝗲, 𝗹𝗲𝘀 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗼𝗰𝗰𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗮𝘂𝘅, 𝗮𝘃𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 é𝘁é 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘂𝗹𝘁é𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗥é𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗥é𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗙é𝗱é𝗿𝗮𝗹 𝗱𝘂 𝗡𝗶𝗴é𝗿𝗶𝗮, 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲𝗾𝘂𝗲𝗹 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘂𝘅, 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲 𝗿é𝘂𝗻𝗶𝗿𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗼𝗯𝘁𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗶𝗻𝗱é𝗽𝗲𝗻𝗱𝗮𝗻𝗰𝗲.

La Réunification offrait au Cameroun, non seulement une configuration géographique, mais également une personnalité biculturelle et bilingue. La Constitution du 1er septembre 1961, le consacre clairement. Elle disposait clairement en son article 1er que le territoire était organisé en deux Etats fédérés, l’Etat fédéré du Cameroun Occidental et l’Etat fédéré du Cameroun Oriental. A la tête de cet ensemble, se trouve le Président de la République Fédérale et le Vice-président. Il était également établi que le Président et le Vice-président, ne doivent appartenir au même Etat fédéré.

Dans la pratique, Ahmadou Ahidjo devint le Président de la République Fédérale et John Ngu Foncha, le Vice-président. Dans chacune des capitales des Etats fédérés que sont Yaoundé et Buea, deux Premiers Ministres assurent la gestion des affaires. Ce détail est fondamental, car, faut-il le rappeler, chacun de ces territoires a reçu des systèmes de gestion des affaires publiques distincts. Il se vivait alors une sorte d’unité dans la diversité, en dépit des actes du pouvoir de Yaoundé d’uniformiser la gestion du pays.

La première des initiatives, est la signature le 20 octobre 1961, du décret n°61/DF/15, organisant l’Etat fédéral en six inspections générales d’administration que sont : le Centre-Sud, l’Est, le Littoral, le Nord, l’Ouest et le Cameroun Occidental (jadis anglais). Dans la pratique, l’Etat fédéré du Cameroun occidental ayant à sa tête John Ngu Foncha, Premier Ministre du Cameroun Occidental et Vice-président de l’Etat Fédéral, était désormais sous le commandement d’un Inspecteur Fédéral. Le second acte, est la constitution, au niveau de l’Assemblée Nationale Fédérale, d’un unique groupe parlementaire, malgré la présence des députés du Kamerun National Democratic Party (Cameroun Occidental) et ceux de l’Union Camerounaise (Cameroun Oriental).

Le 2 juin 1972, une nouvelle constitution entre en vigueur au Cameroun. La principale modification qu’elle apporte concerne la forme de l’Etat. Désormais, le Cameroun est une République unitaire, exit la fédération et ses arrangements. Le poste de Vice-président est supprimé, la seconde personnalité du pays étant dorénavant le Président de l’Assemblée Nationale.

S’il y a des raisons de remettre en cause le processus qui a amené à la disparition du système fédéral, il est tout aussi honnête de reconnaitre que, même dans la nouvelle configuration, l’esprit de la représentativité des deux parties du Cameroun au plus haut sommet de l’Etat, était respecté.

Le cours des événements prend une trajectoire peu attendue en 1975 avec la création du poste de Premier Ministre, et plus tard, en 1979, avec la désignation de ce dernier comme successeur constitutionnel du Chef de l’Etat. Logiquement, lorsque le Président de la République démissionne le 4 novembre 1982, il est remplacé par le Premier Ministre.

C’est ce référentiel, couplé au « village électoral » qui semble justifier la thèse du segment sud-nord dans la perspective de la dévolution du pouvoir quand elle se présentera. L’atavisme prend alors tout son sens, la contorsion de l’histoire vit ses moments de gloire. Mais au fond, il reste l’impératif catégorique, lié au contexte politique actuel et au devenir du Cameroun.

𝗟𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 à 𝗹’𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲𝗻. 𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗹𝗲 𝗽𝗮𝘀𝘀é 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘀𝗮𝘂𝘃𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗳𝘂𝘁𝘂𝗿

La session parlementaire de juin dernier avait été au cœur d’une controverse. Une partie de l’opinion faisait savoir que des tractations étaient en cours, visant une modification de la constitution, en vue d’instauration un poste de Vice-président de la République. Cette tentative avait déjà été qualifiée en 2021 de « passation du pouvoir par gré à gré ». 𝗔𝘂-𝗱𝗲𝗹à 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗳𝗮𝗻𝘁𝗮𝘀𝗺𝗮𝗴𝗼𝗿𝗶𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗴𝘂𝗶𝗱é 𝗹𝗲𝘀 𝗱é𝗳𝗲𝗻𝘀𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗵è𝘀𝗲, 𝗶𝗹 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 𝗾𝘂’𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘂𝘅 𝗯𝗼𝗻𝘀 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 𝗳é𝗱é𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗼𝗻𝘀é𝗾𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗶𝗺𝗺é𝗱𝗶𝗮𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥é𝘂𝗻𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.

Au-delà de la fantasmagorie qui semble avoir guidé les défenseurs de cette thèse, il reste qu’elle rappelait aux bons souvenirs du Cameroun fédéral, conséquence immédiate de la Réunification.

Cela est d’autant plus en lien avec l’histoire, que les soupçons se tournaient vers l’option d’une entente claire entre les deux principaux groupes linguistiques. Concrètement, comme cela avait été le cas entre 1961 et 1972, le Président de la République et le Vice-président ne devaient être originaires du même ensemble linguistique. 𝗗𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗱é𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲, 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗩𝗶𝗰𝗲-𝗽𝗿é𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 é𝘁é 𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱ée 𝘂𝗻 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘇𝗼𝗻𝗲 𝗮𝗻𝗴𝗹𝗼𝗽𝗵𝗼𝗻𝗲. 𝗨𝗻 𝘁𝗲𝗹 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁, 𝘀’𝗶𝗹 𝘃𝗲𝗻𝗮𝗶𝘁 d’𝗮𝗯𝗼𝘂𝘁𝗶𝗿, 𝗮𝘂𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗯𝗼𝘂𝗹𝗲𝘃𝗲𝗿𝘀é 𝗹𝗲𝘀 𝗿ê𝘃𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀𝗮𝗻𝘀 𝗱𝘂 𝘀𝗲𝗴𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘀𝘂𝗱-𝗻𝗼𝗿𝗱. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝘅𝗽𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱’𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝗹’𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝘁é 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗱𝘃𝗲𝗿𝘀𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝘂𝗽𝗽𝗼𝘀é𝗲 𝘁𝗲𝗻𝘁𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗱𝘂 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁, 𝘀𝗲 𝗿𝗲𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗮𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘂 𝘀𝗲𝗶𝗻 𝗱’é𝘁𝗮𝘁𝘀-𝗺𝗮𝗷𝗼𝗿𝘀 𝗱𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝗳𝗶f𝘀.

Dans le prolongement de ce débat, le point nord, à travers un mécanisme bien huilé, faisait savoir qu’il constitue un « village électoral » important. Tout ceci semblait ranger dans les tiroirs de la retraite historique, la thèse d’un originaire de la zone anglophone au sommet de la pyramide étatique.

Or, en observant le contexte, actuel marqué par la crise dans la zone anglophone, le choix pour un originaire de cette partie comme futur Président de la République, est au-delà du symbole, est une occasion de se réconcilier avec l’histoire du Cameroun.

Mon discours ne prétend pas qu’il faille tordre le droit électoral camerounais en imposant en dehors du choix populaire un Président de la République, mais au contraire, il rappelle juste que chaque Etat a une histoire, et celle du Cameroun, territoire au 475 442 km², commence avec la Réunification intervenue le 1er octobre 1961.

𝗘𝗻 𝗽𝗹𝘂𝘀, 𝗮𝘂 𝗻𝗼𝗺 𝗱𝗲 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘁𝗵é𝗼𝗿𝗶𝗲, 𝗹𝗲 𝗖𝗮𝗺𝗲𝗿𝗼𝘂𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗿𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗮𝘀, 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝗼𝗶𝘅𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗾𝘂𝗮𝘁𝗿𝗲 𝗮𝗻𝘀 𝗮𝗽𝗿è𝘀 𝗹𝗮 𝗥é𝘂𝗻𝗶𝗳𝗶𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲𝗿 𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀𝘁𝗶𝗻 à 𝘂𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝘀 𝗱𝘂 𝗡𝗢𝗦𝗢 ? 𝗠𝗮 𝗿ép𝗼𝗻𝘀𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗽é𝗿𝗲𝗺𝗽𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲, 𝗮𝘂𝗰𝘂𝗻𝗲 !!!