CRISE ANGLOPHONE AU CAMEROUN :
Plaidoyer pour la libération de Lucas AYABA CHO

Lucas Ayaba Cho

Dans une lettre adressée à l’attention de Jonas Gahr Støre, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République de Norvège, l’ancien commissaire de police aux Renseignements Généraux et Réfugié politique camerounais en France Albert Léopold EBENE dit pourquoi l’un des leaders de la cause anglophone au Cameroun, arrêté en Norvège le 25 Septembre 2024, doit absolument être libéré.

Monsieur EBENE ALBERT LEOPOLD
Réfugié politique camerounais en France
Homme politique et écrivain
Ancien commissaire de police aux Renseignements Généraux
📞 Tél : 0033751443764
📧 Mail : ebenealbert5@gmail.com

Paris, le 24 février 2025

 

À l’attention de
Monsieur Jonas Gahr Støre
Premier Ministre et Chef du                                      Gouvernement de la                                 République de Norvège

Objet :
Plaidoyer pour la libération de M. Ayaba Cho, l’un des leaders de la cause anglophone au Cameroun, arrêté en Norvège le 25 Septembre 2024

 

Monsieur le Premier Ministre,
« Face aux injustices et aux humiliations, aux traumatismes causés par les sévices subis sous une dictature cruelle de 43 ans, il est inévitable que les enfants dociles de la République se transforment en rebelles. »
C’est en ce sens que nous vous adressons ce plaidoyer : à la fois un cri d’alerte sur le cas de M. Ayaba Cho et un avertissement sur la situation critique au Cameroun.
Depuis le 25 Septembre 2024, M. Ayaba Cho, Camerounais d’origine et citoyen Allemand par naturalisation, est détenu dans une prison de votre pays, accusé d’incitation au crime contre l’humanité et d’autres-motifs.
Fils du Cameroun anglophone, il fait partie des millions de jeunes compatriotes qui ont fui la misère et, pour beaucoup, la répression d’un régime autoritaire et sanguinaire qui, depuis près d’un demi-siècle, étouffe toute perspective d’avenir.
Contraint de quitter son pays natal, Ayaba Cho a trouvé refuge en Norvège, son pays d’adoption, afin d’échapper à un pouvoir oppressif qui confisque les richesses du Cameroun et prive la jeunesse de toute opportunité.
Il n’est un secret pour personne que, depuis des décennies, le régime de Paul Biya – au pouvoir depuis 1982 – utilise les revenus des ressources pétrolières pour asseoir son emprise et maintenir un réseau de corruption généralisée. L’exploitation des ressources en zone anglophone a notamment servi à financer des manœuvres diplomatiques visant à blanchir son image et à assurer sa longévité politique.
Le dernier coup en date remonte en juillet 2024 où, venu officiellement en France assister aux Jeux Olympiques, il en a profité non seulement pour solliciter le soutien massif de ses amis françafricains au dauphin, mais aussi et surtout sa candidature à un énième mandat aux fins de parachever le gré à gré, ceci contre la promesse des contrats mirobolants sur les gisements pétroliers et gaziers de Yolanda et Yoyo nouvellement découverts à la frontière Cameroun-Guinée Equatoriale.
C’est dans cette même lancée que le pouvoir de Yaoundé en déplacement à paris, a intensifié ses pressions internationales via ses amis et réseaux afin de neutraliser ses opposants, parmi lesquels figure M. Ayaba Cho, dont l’engagement en faveur de la cause anglophone est perçu comme une menace à la stabilité du régime en place.
Monsieur le Premier Ministre,
Il est paradoxal qu’un régime qui prétend rechercher la paix entretienne en réalité un climat de guerre et de répression contre son propre peuple. Paul Biya et son gouvernement ont systématiquement méprisé les aspirations des anglophones du Cameroun, les traitant comme des citoyens de seconde zone et sabotant les efforts d’unité nationale initiés par son prédécesseur.
Son mode de gouvernance reposant sur la corruption, l’impunité et la répression, a plongé le pays dans une crise économique et sociale profonde. Aujourd’hui, le Cameroun est en ruine.
Ce boulanger à la tête du gang des barbares, ancien séminariste et fils de catéchiste, qui a roulé trois Papes dans la farine tout en hissant le Cameroun au podium du pays ayant le plus assassiné les évêques, prêtres et religieuses, a fait de notre nation un pandémonium (capital de l’enfer). Ceci pouvant expliquer cela,
• La Chine et ses investisseurs se sont retirés en raison de l’instabilité et des pratiques de racket ;
• Les États-Unis ont suspendu leur aide bilatérale ;
• Les institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI, etc.) refusent désormais d’accorder des crédits à un État en faillite.
En conséquence, le régime cherche à compenser ces pertes en augmentant les taxes et impôts, étranglant davantage une population déjà éprouvée. Même les entreprises privées, comme Orange et MTN Cameroun, sont contraintes de financer les salaires des fonctionnaires, contribuant à un système économique dysfonctionnel.
Quant à la crise anglophone, elle est le fruit direct de cette gouvernance désastreuse. Avant 2017, Paul Biya savait pertinemment que la patience des anglophones avait des limites. Aujourd’hui encore, malgré les milliers de morts, les déplacements massifs et l’aggravation du conflit, il persiste à ignorer la gravité de la situation, préférant se cramponner au pouvoir en vue d’un énième mandat.
C’est un secret de polichinelle que de dire du Cameroun qui a cessé d’être un pays de droit depuis belles lurettes, qu’il est aujourd’hui un Etat maffieux où les exécutions sommaires des journalistes, des personnalités contestatrices sont opérées de mains de maitres par les agents de services de Sécurité.
L’instrumentalisation du tribalisme par les officines de l’Etat aux fins de masquer le bilan anorexique et créer la diversion nourrie d’avantage les haines tribales qui déboucheront en n’en point douter à des affrontements.
Que peut-on attendre de ces voyous qui foulent au pied les décisions prises par les hautes juridictions de leur propre pays comme par exemple la Cour Suprême ?

Albert Léopold EBENE, réfugié politique Camerounais en France 

Monsieur le Premier Ministre,
L’arrestation de M. Ayaba Cho ne résoudra en rien la crise anglophone. Si les partenaires du Cameroun souhaitent véritablement contribuer à la paix, il est crucial qu’ils s’attaquent à la racine du problème : un régime en fin de course et condamné à disparaitre qui refuse d’entendre la voix de son peuple.
À l’aube d’un changement inévitable, l’aide la plus précieuse que les nations amies du Cameroun peuvent apporter est de soutenir la restitution des biens mal acquis et des fonds détournés par les dirigeants corrompus. La transparence et la justice étant les véritables fondations d’un Cameroun réconcilié, Dès lors,
Le départ de Paul Biya est donc la seule garantie d’un renouveau politique et d’une paix durable.
Tout en vous appelant (bien que la représentation de la Norvège chez nous soit basée au Nigeria), à recueillir toutes les informations utiles sur le Cameroun et ses dirigeants actuels, informations qui indubitablement vous permettront d’identifier M. Ayaba Cho d’abord comme une victime, nous vous prions Monsieur le Premier Ministre, d’agréer l’expression de notre plus haute considération.

(é) Albert Léopold EBENE

Copie pour information :
• Doyen du corps diplomatique au Cameroun
• Chefs des missions diplomatiques au Cameroun et Nonce Apostolique.
• Ambassadeur de la République de Norvège au Nigéria et au Cameroun Résidant à Abuja
• Banque mondiale
• Fond Monétaire International
• Banque Africaine de Développement
• Autorités religieuses, morales et traditionnelles du Cameroun
• M. Tibor Nagy (pour sa parfaite connaissance du dossier)