Maître Simon Serge KACK KACK: «En Guinée Équatoriale,le président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO,dans une vision ultra patriotique, a élaboré et mis en œuvre une politique de renouveau infrastructurel multidimensionnel sur l’étendue du territoire national… »

Dans un entretien accordé au Journal Forum Libre, Me Simon Serge KACK KACK,avocat au barreau du Cameroun et président de l’Association Panafricaniste Juristes d’Afrique pour la Bonne Gouvernance (JABOG), parle de la gouvernance des pays africains. Lisez Plutôt…

Forum Libre:Bonjour Maître Simon Serge KACK KACK. Vous êtes Avocat au Barreau du Cameroun et surtout Président de l’Association Panafricaniste Juristes d’Afrique pour la Bonne Gouvernance (JABOG). Dans le cadre de vos activités, vous avez travaillé dans plusieurs pays africains. Quel est le pays qui vous a le plus marqué ?

S.S.K.K: Avant de répondre à votre question, permettez moi de vous remercier pour cette opportunité que vous m’offrez pour vous parler des activités de l’Association Panafricaniste Juristes d’Afrique pour la Bonne Gouvernance sur le continent. Je puis vous dire que notre Association s’active au quotidien à contribuer de manière déterminante à l’amélioration de la bonne gouvernance dans les Etats de notre continent. Pour cette raison, il m’a été donné de voyager dans de nombreux pays africains pour m’enquérir des systèmes de gouvernance implémentés par les Gouvernements.
Pour revenir à votre question je vous dis sans ambages que le pays qui m’a le plus impressionné est incontestablement la Guinée Equatoriale.

FL: Pourquoi?

S. S. K. K: En Guinée Equatoriale, le Président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, dans une vision ultra patriotique, a élaboré et mis en œuvre une politique de renouveau infrastructurel multidimensionnel sur toute l’étendue du territoire national c’est à dire dans les huit provinces que compte le pays( Bioko Norte, Bioko Sur, Annóbon, Litóral, Kié Ntem, Centro Sur, Wele Nsas et Djibloho. Il n’est pas superflu de relever que lorsque vous arrivez à Malabo, Bata, Ebebiyin, Evinayong, Mongomo, Luba ou la Ciudad de la Paz anciennement appelé Oyala, vous êtes ébloui par la qualité des infrastructures routières et hospitalières et aussi par la beauté des logements sociaux construits par l’Etat;
le président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO met également un accent particulier sur l’amélioration du bien être de ces compatriotes, notamment en leur faisant facilement accéder aux services sociaux de base comme l’eau, l’électricité et les soins de santé primaires.
La Guinée Equatoriale ne connaît pas les problèmes d’approvisionnement en énergie électrique ; d’ailleurs l’offre y est supérieure à la demande.
Le Président Equato Guinéen veille également à l’amélioration de la gouvernance financière et budgétaire en particulier et de la gestion des affaires publiques en général.
C’est pourquoi il fait prêter serment à ses ministres. J’ai eu le privilège d’assister en février dernier à la prestation de serment des ministres du nouveau gouvernement conduit par Madame Manuela ROKA BOTEY. Au cours de cette cérémonie qui a eu lieu au Palais du Peuple à Malabo, le Président a prescrit patriotisme, compétence et transparence aux membres du Gouvernement.

FL: Est-ce que le Président OBIANG NGUEMA a les ressources humaines nécessaires pour atteindre ses objectifs ?

S. S. K. K: Pour améliorer la gouvernance globale de son pays, le Président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO s’est toujours appuyé sur des patriotes compétents. Je peux citer entre autres ses deux enfants Teodoro NGUEMA OBIANG MANGUE et Gabriel MBEGA OBIANG LIMA respectivement Vice Président de la République et Ministre de la Planification et de la Diversification. Je voudrais faire mention aussi de Abogado Sergio ESONO ABESO TOMO, le plus grand juriste d’affaires du pays qui est aujourd’hui Ministre de la Justice après avoir été Président de la Cour Suprême; Baltasar ENGONGA EDJO, l’actuel Président de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui a été par le passé Ministre des Finances et du Budget et Ministre chargé de l’Intégration Régionale; Sieur Melchior ESONO EDJO AVOMO, président de la Chambre des Comptes, ancien Trésorier Payeur Général et ancien Ministre des Finances et du Budget; Sieur Lucas ABAGA NCHAMA, ancien Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), ancien Ministre des Finances et du Budget; Sieur Fortunato OFA MBO NCHAMA, l’ancien Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) qui occupe en ce moment le porte feuille des Finances et du Budget.

FL: Mais une certaine opinion reproche au Président OBIANG NGUEMA MBASOGO de ne pas favoriser la démocratie et de gérer son pays de manière dictatoriale. Qu’en pensez vous?

S. S. K. K: C’est vrai qu’à première vue, lorsqu’un Chef d’Etat fait plusieurs décennies au pouvoir, il devient aisé pour vos détracteurs et certains observateurs de vous faire le reproche de ne pas favoriser l’alternance politique.
Mais ce que je dois vous faire observer c’est que je suis de ceux qui pensent que la démocratie, bien qu’elle soit un facteur d’expression des libertés politiques ( liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de culte, liberté d’association, liberté de créer un parti politique, liberté d’entreprendre, etc …), elle n’est pas forcement synonyme de développement et de bien être des populations.De mon point de vue, ce qui compte le plus c’est la capacité du leader à porter une vision hautement patriotique et républicaine destinée à développer le pays et à satisfaire aux multiples besoins des populations ; la preuve c’est que la majorité des pays qui émergent aujourd’hui en Asie et dans le golfe ne sont pas les modèles de démocratie.
Le Président Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO est impressionnant parce qu’il est dans la posture d’un véritable Homme d’État pour l’émergence et le rayonnement international ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations passent avant toute chose.
La seule chose qui lui reste à faire aujourd’hui c’est le développement industriel du pays qui va contribuer de manière significative à la création des nouveaux opportunités pour les populations et à l’inversion de la balance commerciale.

FL:Que répondez vous à ceux qui font le reproche à la Guinée Equatoriale d’être un pays xénophobe?

S. S. K. K:J’ai parfois l’impression qu’il y a souvent eu un peu d’exagération de la part de ceux qui pourfendent la Guinée Equatoriale sur ce point. Je serais même tenté de vous dire que ceux qui sont dans cette posture, ne connaissent pas ce pays.
Ne perdez pas de vue que la Guinée Equatoriale sur le plan de la superficie et de la population est un pays minuscule mais qui malheureusement partage ses frontières avec les mastodontes comme le Cameroun ou le Nigeria; du coup si elle ne maîtrise pas sa politique d’immigration, elle sera envahie et asphyxiée.
C’est pour cette raison que des contrôles sont régulièrement effectués pour avoir une idée précise de la situation des étrangers qui séjournent ou résident dans le pays. Généralement, ce sont les résidents en situation irrégulière qui sont refoulés aux frontières. Mais il faut noter pour s’en féliciter que la Guinée Equatoriale s’est arrimée aux exigences de la CEMAC en supprimant le visa pour les ressortissants des pays de l’Afrique Centrale qui ont tout de même l’obligation de quitter le pays avant l’expiration d’un délai de quatre vingt dix ( 90) jours. Passé ce délai, on se met en situation irrégulière.
Il convient de noter que, dans la plupart des cas, ceux qui vont au delà de ce délai se débarrassent de leurs passeports pour ne pas faire connaître la date de leur entrée en territoire équato guinéen ; par conséquent, lors des contrôles, ils ne présentent aucun document. Ce qui oblige les autorités de contrôle à les faire partir de la Guinée Equatoriale.
Ce n’est pas de la xénophobie mais plutôt un instinct de protection sécuritaire.

FL:En dehors de la Guinée Equatoriale, y a t-il un autre pays qui vous impressionne?

S.S.K.K: ll y a le Rwanda qui, sous l’impulsion du Président Paul KAGAME, est en train de faire de grands pas vers l’émergence, le rayonnement international et la bonne gouvernance. Aujourd’hui, c’est un secret de polichinelle, lorsqu’on arrive à Kigali, on a de la peine à imaginer que ce pays a connu un génocide dévastateur il y a moins de trente ans.

Propos recueillis par Prince Aristide NGUEUKAM